Jacques Koch-Foccart (
31 août 1913, Ambrières-le-Grand, Mayenne –
19 mars 1997,
Paris), dit
Jacques Foccart, était un conseiller politique
français, secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de
1960 à
1974.
… no changes… no changes… no changes… no changes… no changes… no changes… no changes… no changes… no changes… no changes… no changes… mp3 ringtones : real ringtones - real ringtones : - : http://www.la-ringtones.com/tones/ : tracfone ringtones : qwest ringtones : "nextel ringtones" http://www.la-ringtones.com : funny ringtones
Biographie
La Résistance
Il prend contact avec la Résistance en
1942 sur sa terre natale. Après des faits de résistance en Mayenne, il rejoint
Londres et le BCRA. Le
27 avril 1944, lieutenant-colonel, il franchit sous les balles un barrage de la
Feldgendarmerie dans l'
Orne. Son adjoint, Roger Le Guerney, est tué en le protégeant de son corps. Au moment du débarquement de Normandie, il est chargé du plan « Tortue ». Le commandant Mazeline, chef départemental des FFI de l'Orne, à ce titre chargé à ce niveau du plan Tortue, qualifie l'action de Foccart de fantomatique dans
Clandestinité. Son nom est évoqué par la SRPJ de Rouen en 1953 comme étant lié à deux énigmes criminelles, l'affaire
François Van Aerden à Rânes et l'affaire
Emile Buffon à Joué-du-Plain en 1944. En octobre
1944, il est à nouveau à Londres où il rejoint les services spéciaux alliés. Il monte l'opération
Viacarage.
L'homme politique
D'abord membre du conseil national, puis secrétaire général adjoint, il remplace en
1954 Louis Terrenoire comme secrétaire général du RPF sous la IVe République.
Monsieur Afrique
En
1952, il est coopté par le groupe sénatorial gaulliste pour participer à l
Union française, censée gérer les rapports de la France avec ses colonies. En 1953, il accompagne de Gaulle dans un périple africain. Il fait la connaissance à Abidjan d'Houphouët-Boigny. Il revient au pouvoir en 1958, en étant nommé par de Gaulle au poste de conseiller technique à l'Hôtel Matignon, chargé des affaires africaines.C'était le « Monsieur Afrique », homme de l'ombre du général Charles de Gaulle, puis de Georges Pompidou. Homme de réseaux, il joue un grand rôle dans la politique étrangère africaine à partir de 1960, au point qu'on a pu dire qu'il était, après de Gaulle, l'homme le plus influent de la Ve République. Il a été souvent considéré comme étant l'instigateur de nombreuses conspirations et coups d'État en Afrique durant les années 1960. Considéré comme un proche du Maréchal Mobutu au Congo-Kinshasa, il fut également dès 1967 un acteur important du soutien apporté par la France à la sécession du Biafra, par livraisons d'armes et mercenaires interposés. Il recevait régulièrement les chef d'état africains « amis » soit dans l'appartement rue de Prony, dans le XVIIe arrondissement de Paris, soit dans la « case à fétiches », sous les combles de sa villa Charlotte à Luzarches.
Des critiques du gaullisme aiment à insinuer que deux bureaux se faisaient face au gouvernement : le bureau du Premier ministre pour la métropole, et celui de Foccart pour la Françafrique. Ce qui a été appelé les « réseaux Foccart » était constitué d'un carnet d'adresses très fourni qui faisait remonter jusqu'à lui les diverses tendances composant les relations franco-africaines, et de liens étroits avec les services secrets (SDECE, DST). Son rôle ne se limitait pas à l'Afrique, puisqu'il était chargé par de Gaulle à la fois des services secrets et du suivi des élections, et en particulier des investitures durant les années 60. Pendant les campagnes électorales, il fut accusé à plusieurs reprises d'utiliser barbouzes et blousons noirs contre les candidats de gauche. En 1969, pendant le bref passage d'Alain Poher à l'Élysée, une commode qui permettait d'enregistrer les autres pièces du palais fut découverte. L'affaire fut dévoilée par le Canard enchaîné et connue sous le nom de commode à Foccart.
Jacques Foccart a été l'un des initiateurs principaux d'une certaine politique française en Afrique appelée « Françafrique » par ses détracteurs - terme emprunté à Houphouët-Boigny, repris par François-Xavier Verschave dans ce sens dans son ouvrage La Françafrique, le plus long scandale de la République - et qui se serait poursuivi sous François Mitterrand avec le fils de ce dernier, Jean-Christophe, surnommé Papa-m'a-dit.
Il fut le co-fondateur du Service d'action civique (SAC), service d´ordre du mouvement gaulliste.
Notes et références
Bibliographie
- Jacques Foccart, Foccart parle, entretiens avec Philippe Gaillard, Fayard-Jeune Afrique
- tome I, 1995, 500 pp., ISBN 2213594198
- tome II, 1997, 523 pp., ISBN 2213594988
- Jacques Foccart, Journal de l'Élysée, Fayard-Jeune Afrique
- tome 1 : Tous les soirs avec de Gaulle (1965-1967), 1997, 813 pp. ISBN 2213595658
- tome 2 : Le Général en mai (1968-1969), 1998, ISBN 2213600570
- tome 3 : Dans les bottes du Général, (1969-1971), 1999, 787 pp., ISBN 2213603162
- tome 4 : La France pompidolienne (1971-1972), 2000, ISBN 2213605807
- tome 5 : La Fin du gaullisme (1973-1974), 2001
- Antoine Glaser et Stephen Smith, Ces messieurs d'Afrique, deux vol., éd. Calmann-Lévy, 1994 et 1997
- Pierre Péan, Affaires africaines, éd. Fayard, 1983 ; L'Homme de l'ombre, éd. Fayard, 1990
- Jean-François Miniac, Les grandes affaires criminelles de l'Orne, éd. De Borée, Paris, 2008 (sur l'affaire Van Aerden et l'affaire Émile Buffon).